Perfid Albion but the chapism !
La "perfide Albion"... Au regard du maintien anglais et de l'allure entretenue par certains Britanniques, La Gazette est bien embarrassée de bêler dans le troupeau des franchouillards bouffeurs de rosbif !
La Grande-Bretagne est blanche comme les falaises que Guillaume le Normand a conquises et comme la peau des "petites Anglaises" que Jean-Pierre et Alain ont testées. Mais elle est cette sœur ennemie qui, sur un pas cadencé, nous châtie, à la mesure de son amour pour ces Français si naïfs...
Nous, La Gazette, nous l'aimons pour cette race d'originaux hors du commun accouchée de son insularité : peuple de l'understatement, adeptes du private joke, gastronomes écossais de la panse de brebis farcie, biberonnés à la conduite invertie... mais surtout, pour une minorité encore agissante mais silencieuse, fanatiques de l'élégance nichée dans un chapeau melon pour filer vers la City, dans un costume gris-perle et une paire de richelieux noirs pour enchaîner sur un cocktail, dans le respect de la tradition des tailleurs de Savile Row pour ne pas déroger à la tradition du grand-oncle...
Mais quel est ce grain de folie semé dans le terreau bien entretenu du classicisme le plus paroxystique ?
Eh bien, cette île nous a gratifiés de fruits hybrides, improbables et savoureux : une musique anarchiste de Sid Vicious à Miley Cyrus, en passant par PIL, et une allure décalée que le chapism nous offre !
Être un adepte de cette secte de barjots de l'élégance, c'est se moquer du qu'en-dira-t-on, c'est vivre en couleur et en homme libre, c'est vomir l'utile ou le confortable, c'est chercher le futile en tout, c'est mépriser une vie étriquée coincée entre une armoire d'indicateurs et des rayons de tableaux Excel... Brrrr...
God shave the King et honni soit qui mal y pense !
Notre conseil :
Portez une cravate et un gilet en plein été, refusez la yankeephilie du Friday Wear. Vous serez alors sur la voie des chapists, ces messies cosmoplanétaires que nous envoie la folle Angleterre ! Embarquez pour votre été le Manifeste Chap de Vic Darkwood et Gustav Temple, un Martini aux lèvres, vêtu de votre seersucker préféré. Là est l'essentiel.
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